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Photo du rédacteurMarjolaine Regattieri

LES TROUBLE DE LA PERSONALITE

" Chacun de nous possède une musique d’accompagnement intérieure.Et si les autres l’entendent aussi,cela s’appelle la personnalité. " Gilbert Cesbron


C'est ainsi que Gilbert Cesbron définissait la personnalité.


Si les différents modèles de personnalité s’accordent sur son caractère constant, c’est-à-dire prévisible, et sur l’importance des interactions de l’individu et de l’environnement dans sa construction, parler de la personnalité d’un individu revient à décrire ses réactions, voire à prévoir son comportement dans telle ou telle situation.

La personnalité aurait une composante génétique (le tempérament) et des traits acquis au cours de l’enfance (le caractère). Durant l’enfance, les traits de caractère seraient malléables, alors qu’à l’âge adulte, la personnalité serait stable – bien que certains traits puissent changer si des événements marquants surviennent.

La personnalité est un concept complexe, car elle comprend plusieurs facettes.


Les modèles la décrivant peuvent se résumer à deux grands courants. Ceux proposés par les psychologues s’appliquent à la personnalité dite normale. C’est le cas des modèles de Hans Eysenck, de Paul Costa et de Robert Mc Crae, qui ont étudié les dimensions de la personnalité et cherché à la décrire par le nombre le plus réduit possible de dimensions. Pour H. Eysenck, deux dimensions, l’extraversion (la tendance à l’extériorisation ou à l’action) et le névrosisme (l’instabilité émotionnelle), seraient suffisantes, mais il a aussi ajouté le psychoticisme (l’impulsivité et la recherche de sensations).


Personnalités normales et pathologiques

Il existe des modèles concernant la personnalité pathologique.

Aujourd’hui, aussi bien l’Organisation mondiale de la santé que l’Association américaine de psychiatrie décrivent la personnalité pathologique en termes de troubles de la personnalité. Un trouble de la personnalité représente une caractéristique rigide de l’individu et une déviation notable par rapport à son groupe culturel. Cet état s’accompagne d’une souffrance de l’individu concerné et d’une altération de son fonctionnement familial, social et professionnel.

D’après le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (dsm), il existerait dix troubles de la personnalité : les personnalités paranoïaque, schizoïde, schizotypique, narcissique, histrionique, borderline, antisociale, évitante, obsessionnelle compulsive et dépendante . Ces différents styles ne sont pas indépendants : environ un individu sur dix

dans la population générale souffrirait plus ou moins de l’un ou de plusieurs de ces traits pathologiques. Mais insistons sur un point : même s’il vous semble parfois que vous êtes paranoïaque ou obsessionnel, cela ne signifie pas que vous souffrez d’un trouble de la personnalité !


Toutefois, ces troubles ont des conséquences délétères : l’espérance de vie des individus ayant un trouble de la personnalité avéré est plus faible que celle de la population générale, leur qualité de vie est moindre et ils ont plus de risques de devenir dépendants aux drogues et d’être violents (envers eux-mêmes ou envers leurs proches).

La neurothérapie permet au patient de gommer, au moins partiellement, les traits pathologiques de sa personnalité.


La personnalité est un édifice complexe de traits, qui sont inscrits dans les gènes et modelés par l’environnement et les événements de la vie.


La personne paranoïaque se méfie des autres qui ont, selon elle, des intentions malveillantes.

La personne schizoïde n’a aucun besoin des autres et affiche peu d’expressions émotionnelles.

La personne schizotypique est gênée dans ses relations aux autres, présente des distorsions cognitives et perceptives, et des comportements excentriques.

La personne antisociale méprise et transgresse les droits d’autrui.La personne borderline est très impulsive, instable dans ses relations aux autres et a une mauvaise image d’elle-même.

La personne histrionique a des réactions émotionnelles excessives et cherche en permanence l’attention d’autrui.

La personne narcissique veut être admirée, présente peu d’empathie et a le sentiment d’être une personne géniale.

La personne évitante est très inhibée socialement, a le sentimentde ne pas être à la hauteur et ne supporte aucun jugement négatif d’autrui.

La personne dépendante a un comportement soumis lié à un besoin excessif d’être prise en charge par quelqu’un.

La personne obsessionnelle compulsive se préoccupe de façon excessive de l’ordre et de la perfection, et contrôle tout ce qu’elle fait.

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