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Photo du rédacteurMarjolaine Regattieri

SAIT - ON ENCORE SEDUIRE ?



Toute notre société semble aujourd'hui envahie par le désir et pourtant, nos envies de consommation ont fini par réduire au silence la plus élémentaire de toutes, celle de se rapprocher d'autrui et de créer une intimité.

Un bon discours ressemble à une minijupe.

Il doit être suffisamment long pour couvrir le « sujet », mais assez court pour le rendre intéressant.



Il en va de même du désir, qui devrait alterner entre les longues vagues et la brièveté des surprises quotidiennes. Or, aujourd’hui, le désir semble grippé ; le désir sexuel qui devrait nous donner de l’élan et constituer notre Sève, est comme assourdi par d’autres désirs concurrents : l’envie de faire carrière, d’avoir un enfant, d’acheter une nouvelle voiture ou des vêtements à la mode.

On pourrait presque dire que toute notre société est désormais envahie par le désir, mais il s’agit toujours d’un désir de consommer, d’une envie d’objet – autrement dit, d’un besoin provoqué par l’extérieur.

Et c’est aussi de l’extérieur que semble provenir, de plus en plus souvent, le désir sexuel, qui n’est plus une énergie liée aux émotions intimes, mais une marchandise, un objet de consommation.

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